[La mort n'est qu'une étape] [M] Chaud bouillant

C'est ton jour de chance que lui avait dit Alastor, un de ses collègue bourreau. Cerbère aurait du se méfier que le démon lui avait dit cela. Il s'était montré trop naïf et était tombé bêtement dans le piège. Pourtant, il le savait bien que la chance n'était pas pour lui. On ne le surnommé pas le démon le plus poisseux du secteur pour rien. Il y avait bien une raison et il s'était fait depuis longtemps une raison que la chance ne l'aimait pas. Cependant, il ne perdait pas l'espoir qu'un jour le vent tour et que son mauvais karma s'en aille voir ailleurs s'il y était. Mais ce n'était pas pour aujourd'hui et une fois de plus il s'était retrouvé au mauvais endroit et au mauvais moment. Pourquoi fallait-il que ça tombe toujours sur lui ? La poisse s'accrochait un peu trop à lui comme une sangsue boulimique.

C'était donc parce qu'il avait été trop naïf qu'il se retrouvait à présent devant ces deux petites têtes qui le fixaient. On lui avait dit vaguement que c'était des orphelins qui venaient de perdre leurs parents dans la bataille de la nuit dernière. C'était une chose courante en Enfers les règlements de compte et les guerres. La sécurité était une chose qu'on ne connaissait pas ici et d'ailleurs, on se moquait un peu de connaître. Les démons aimaient les effusions de sang et ces affrontements étaient leur divertissement. On l'avait vaguement félicité d'être devenu le tuteur de ces deux adorables garnements et on s'était empresser de fuir pour le laisser se débrouiller seul.C'était courant de se retrouver du jour au lendemain orphelins. Mais ce que ne comprenait pas, c'était pourquoi il leur fallait un tuteur ? D'ordinaire, on attachait peut d'importance aux enfants victimes de ces combats et on les laissait souvent livrer à eux-mêmes et mourir. Ces deux là devaient avoir quelque chose de particulier pour qu'on ne les laisse pas dans la nature comme ça.

« Hm... et euh... c'est quoi vos noms ? », hasarda-t-il pour rompre les longues minutes de silence qui s'étaient installées depuis qu'on l'avait laissé seul.

« Et pourquoi elle est pas là dans ce genre de situation, l'autre connasse. Elle sait mieux y faire que moi avec les gosses. Quand on a besoin d'elle, elle est jamais présente mais quand il s'agit de la ramener quand il faut pas, elle accourt cette morue. », pesta-t-il en se parlant tout seul.

Mommy, la mère poule, avait décidé de le laisser se débrouiller tout seul fasse à ces deux enfants. Elle lui donnait une petite leçon pour lui avoir mal parlé la dernière fois. Cerbère était bien trop mal éduqué à son goût et elle devait lui apprendre les bonnes manières. S'il voulait son aide, il devait lui demander poliment. Ce n'était pas en l'insultant qu'elle prendrait le relais pour le sauver de cette situation. Et ça, même si elle mourait d'envie de prendre dans ses bras et de câliner ces deux adorables petits orphelins qui devaient certainement avoir besoin de tendresse après avoir vécu un événement aussi tragique.

Cerbère tiqua et, énervé, plissa légèrement les yeux. Il commençait a sentir son sang bouillir en lui. Pour qui se prenait ces deux morveux ? Lui parler comme un gros crétin ? Venant de deux enfants, cela faisait bien même d'entendre ça. Et puis, lui une sale gueule ? C'était la meilleure ça ! Ils n'avaient pas beaucoup vécu pour trouver qu'il avait une sale gueule. Le démon au trois personnalité se trouvait plutôt beau gosse, et les deux autres dans sa tête seraient sûrement du même avis que lui, surtout Orthros. Si vous demandiez l'avis à cette obsédé sexuel, il vous répondrait qu'il avait même un physique d’Apollon. Mais malheureusement, il n'était pas en ce moment là pour soutenir Cerbère et prouver aux deux gamins qu'il n'avait pas une sale gueule.

Mais il devait garder son calme le plus longtemps possible. Cela serait plutôt mal vu si on retrouvait deux cadavres de plus dans le tas. Quoique, en faisant ça subtilement il arriverait bien à glisser leur corps sans vie discrètement au milieu des autres. C'était tellement tentant d'écraser leur petite boite crânienne entre ses mains. Son boss risquait de lui faire un scandale malheureusement s'il se débarrassait des deux garnements maintenant. Cerbère n'avait pas envie d'avoir des problèmes à cause d'eux. C'était toujours ennuyant de régler des problèmes administratifs à cause de son débordement de comportement. Il avait devoir réfléchir à faire disparaître plus tard les enfants qu'il voyait comme un fardeau. Cela serait facile de faire passer ça pour un accident après.

Il inspira plusieurs fois pour rester zen, mais sans succès. Il ne supportait pas qu'on lui parle comme ça et qu'on ne réponde pas à ses questions. Sans prévenir, il attrapa le plus loquace des deux violemment à la gorge et appliqua littéralement l'expression « en prendre un pour taper sur l'autre ». Pour une montagne de muscle comme lui, soulever un poids plume comme ça était une chose très facile. Les pauvres se retrouvèrent projetés à terre.

« Oh lala, mais Cerbère ! Qu'est-ce que tu viens de faire ! Ce n'est pas comme ça qu'il faut traiter d'aussi adorables petits enfants. Il faut les choyer avec amour. », dit l'armoire à glace outré avec une voix plus aiguë que celle précédente.

« Oh ta gueule la vieille ! C'est tout à l'heure qu'il fallait se pointer. Maintenant c'est moi qui me charge de leur éducation. », ajouta-t-il en changeant de ton et en retrouvant sa voix grave et profonde.

« Mais... », commença la voix plus féminine. Elle n’eut pas le temps d'ajouter autre chose que le démon se frappa lui même au visage avec son poing.

« Apprend où est ta place. C'est moi le maître ici. », dit-il en se parlant tout seul. Puis, il reporta attention sur les deux démons en leur donnant un coup de pieds.

« Ecoutez bien les mômes. Quand on vous pose un question, la politesse veut qu'on y réponde et pas qu'on insulte. Je vais vous apprendre les bonnes manières moi ! », vociféra-t-il sur un ton menaçant.

Cerbère fut pris d'un fou rire en se tenant les côtes. Il rit tellement que des petites larmes naquirent au coin de ses yeux. Il souffla à plusieurs reprise pour tenter de reprendre une respiration plus normal et se calmer un peu. Son rire démoniaque avait quelque chose de dément et de très inquiétant. Étant quelqu'un d'imprévisible, on ne savait jamais à quoi s'attendre avec Cerbère et à qui on aurait affaire, c'est pour cela qu'on évitait de trop le provoquer.

« La politesse pour les pédales ? Elle est bien bonne celle là. Et qui de ceux qui sont polis et vos parents sont vivants, hein ? Y'a que les démons de bas étage pour sortir des conneries pareilles. Ils ne connaissent rien aux règles qui régissent ce monde et pensent mieux savoir que tout le monde. Être impolis ne les a pas aider à rester vivants. Apprenez qu'ici, entre celui qui est mort et celui qui est vivant, c'est toujours celui qui est vivant qui a raison et qu'il faut écouter. J'en ai que faire des conneries avec lesquelles vos parents vous baratinez. Ils sont vivants ? Non, pas que je sache alors je m'en cogne de ce qu'ils disaient. N'avoir pas su survivre à une simple baston de district montre bien qu'ils ne connaissaient rien à rien. »

Cerbère s'arrêta un instant pour regarder les deux enfants qui se trouvaient devant lui. Il se moquait éperdument de savoir s'il blessait ou non avec ses propos les deux orphelins. On ne lui avait pas demandé d'être gentil avec et les deux démons savaient très bien que ce monde était cruel.

« Et ils auraient mieux fait de ne pas se reproduire, ça m'aurait fait des vacances. Ah putain de merde. », ajouta-t-il en donnant un violent coup de pied dans des décombres qui se trouvaient à proximité de lui.

«Oh~ on dirait qu'il y en a un sur les deux qui a un cerveau. Écoute bien, j'appelle comme je veux les gens dont j'ignore le prénom. Réfléchis un peu pourquoi je vous ai demandé vos noms. Bon, ramassez vos affaires on se casse d'ici. Je vais vous faire voir où vous allez vivre à présent. Non va pas perdre notre temps ici et j'ai du boulot qui m'attend.»

« Eh bah vous voyagerez léger comme ça. », dit-il sans aucune compassion.

Il s'en moquait comme de sa première chemise que toutes leurs affaires soient parties en fumée. Au moins, cela n'allait pas encombrer son appartement. Il leur mettrait une palliasse dans un coin avec une gamelle d'eau et puis c'est tout. Enfin, il n'était pas vraiment sûr qu'on s'occupait des enfants comme cela. Il n'avait absolument aucune expérience en la matière et tout ceci était vraiment nouveau pour lui. Peut-être devrait-il demander conseille à Mommy. Elle, elle avait ce qu'on appelait la fibre maternelle. C'était inné chez elle et savait quoi faire. Mais en y réfléchissant, ce n'était peut-être pas une bonne idée. Elle allait encore jacasser pendant des heures et venir se taper l'inscrut' tout le temps. Rien que d'y penser, cela le fatiguait déjà.

« Quoi !? », lâcha-t-il brusquement. Parce qu'en plus, il devait leur acheter des affaires. Mais il s'était vraiment fait avoir pour le coup. Il comprenait pourquoi tout le monde avait filé à l'anglaise comme cela.

«Ah quelle merde ! », dit-il en levant les yeux au ciel et en soupirant. «Et maintenant je vais devoir faire du shopping pour des mômes... », se dit-il à lui même avant de s'arrêter et de se tourner vers.

«Bon, voilà le programme. Je vous fait voir l'appart', et on va aller ou acheter de quoi vous changer. Mais que les choses soient claires, c'est une avance que je vous fait. Vous me rembourserez plus tard. », ajouta-t-il avant de se remettre en marche. Il n'avait pas envie de se faire avoir une deuxième fois aujourd'hui et se méfiait de tout. Les autres avaient-ils vraiment dit cela ? Pour l'instant, il n'avait pas confiance dans les deux petits garnements.

«Si je vis seul ? Physiquement oui. »

Sa réponse était plutôt vague, mais les deux enfants devaient certainement avoir une idée de ce que cela pouvait signifier après avoir étaient de la scène d'avant.

Après quelques minutes de marche et un appel à son supérieur pour l'informer qu'il était obliger de prendre sa matinée, il n'avait d'ailleurs pas besoin d'expliquer puisse que celui était déjà au courant, il s'arrêta devant un petit immeuble moins délabré que les autres. Avec un rang élevé, il avait une habitation digne de ce nom. Il monta les deuxième étages et ouvrit la porte du 221 bis.

« Alors, là c'est le salon avec un coin salle à manger, la cuisine, ma chambre qui vous est totalement interdit, la salle de bain, le bureau, le cellier et le balcon. Des questions ?»

«Juste avec deux autres gêneurs. Et je vous déconseille d'Orthos. »

Il était de notoriété publique que cette personnalité était un obsédé sexuel, un de la pire espèce au point que la section des succubes avait voulu le recruter. Cerbère ne lui connaissait pas vraiment de limites, d'ailleurs il ne voulait rien savoir sur ce qu'il avait pu expérimenté et jusqu'où il était près à aller. Rien que de penser qu'ils utilisaient le même corps le révulsait. Du coup, il ne se savait pas vraiment si les petits enfants était son truc ou non. S'il devait choisir, il dirait que oui et les deux démons risquaient de prendre très cher avec lui. Remarque, si la gamine continuait à lui taper sur les nerfs comme cela il n'hésiterait certainement pas à l'enfermer dans une pièce en compagnie d'Orthos. Au moins, il arriverait à la faire taire pendant un petit moment.

«Mais garde à l'esprit que si vous me fait trop chier, ça ne me gênera pas de perdre cet argent que j'ai investi. », dit-il avec un sourire sadique sur les lèvres.

« Pourquoi, le balcon sera amplement suffisant. », rétorqua-t-il énervé par les remarques de la fillette.

Si elle continuait comme ça, il allait reprendre les murs de son appartement avec Amy. Il n'avait pas vraiment réfléchit à où les installer. On l'avait prit au dépourvu et ce matin en se levant il ne s'était pas dit « tiens, et si je faisais une chambre pour des enfants, j'ai envie d'adopter ». On lui avait imposé ce qu'il voyait pour l'instant comme une nuisance. Le cellier était assez grand pour les entasser dedans. Cela serait vraiment parfait. Enfin, on lui reprocherait peut-être de ne pas être tendre avec ces deux orphelins... Mais merde, il était un démon après tout, alors la tendresse c'était fait pour ces fiottes d'anges ! Il ne voulait pas y penser, mais il allait certainement devoir sacrifier son bureau pour les deux garnements... Certes, il ne s'en servait pas, mais c'était pas une raison. Il voulait avoir le choix d'avoir un bureau qu'il n'utilisait jamais. Et puis, pas question de déménager pour eux ! N'importe quelle idée qui lui venait en tête n'arrivait à le satisfaire, il allait devoir faire un choix et se faire une raison. Il commençait mentalement à dire à Dieu à son bureau...

« C'est ça. Partout, sauf ma chambre. », dit-il en regardant le garçon. Au moins, il y en avait un sur les deux qui semblait avoir un cerveau. C'était déjà ça.

« Bon, inutile de faire le tour du propriétaire, vous aurez tout le temps de le faire plus tard. On va allez au souk pour acheter ce qui vous manque. », dit-il en ronchonnant. Faire du shopping ce n'était pas vraiment son truc, alors le faire pour des enfants encore moins. Il voulait se débarrasser de cette corvée le plus vite possible.

Cerbère laissa échapper un rire alors qu'il refermait la porte de son appartement. Il avait forcé les deux enfants à sortir vite de chez lui pour se mettre en route pour le souk.

« Parce que tu crois que quelqu'un le regardera ton cul ? Même si tu le montrait, y'en a peu qui détourneraient les yeux de leur chemin pour venir le mater. », dit-il sur un ton dédaignant. Au moins, les greluches qui montraient leur cul, comme le disait si bien Amy, étaient plus intéressantes à regarder et le démon ne se gênait pas d'ailleurs pour jeter de temps en temps un coup d'oeil quand un postérieur bien rebondit et peu vêtu passait sous ses yeux.

«Et d'abord je m'en fout un peu de ce que tu vas te mettre sur le dos. T'as cru quoi, que j'allais t'habiller, te faire des nattes et te mettre des rubans dans les cheveux tant qu'on y est ! », pesta-t-il de nouveau tout en pressant le pas pour sortir maintenant de l'immeuble.

« Hein ? Pourquoi se méfier d'Orthros ? Si tu veux encore pouvoir t'asseoir sur ton cul s'en y avoir mal, vaut mieux ne pas s'en approcher. Enfant ou pas, du moment qu'il peut y mettre sa queue, enfin celle qu'on partage il devrait y réfléchir plus souvent qu'elle m'appartient aussi et qu'elle n'est pas qu'à lui j'ai pas envie de choper des maladies par sa faute ou de savoir quand quel trou elle a été, enfin bref, si tu veux marcher droit ne reste pas seul en sa compagnie. A moins que t'aimes ça, te faire prendre par un mec plus vieux que toi. Mais je décline tout responsabilité en cas d'accident. Viens pas pleurer s'il te perfore le rectum. », répondit-il à celui qui avait l'air d'avoir un peu plus de cervelle.

Au bout de quelques minutes, ils arrivèrent au marché des démons du coin, qui ressemblait un peu au souk qu'on pouvait voir dans les illustrations des contes des mille et une nuits. C'était bruyant et beaucoup de monde circulait. On pouvait trouvé tout ce qu'on voulais ici, mieux que les centres commerciaux du monde des humains. Les petits commerçants les moins riches n'avaient d'une toile par terre pour exposer leur marchandise, tandis que les plus prospères avaient le droit à de vraie boutique avec quatre mur et un toit. Celui qui étaient à l'extérieur étaient plus soumis au vol que les autres. Encore une injustice des Enfers.

Perplexe, Cerbère regarda Amy en silence. Il se demandait si la fillette en faisait exprès ou si elle était tout simplement idiote. Ou alors, il ne parlait pas le même dialecte peut-être. Il avait l'impression de lui parler dans la langue que tout les démons connaissaient alors qu'il parlait en réalité il s'exprimait dans le dialecte de sa région natale. Non, cela était peut probable. Le garçon comprenait parfaitement ce qu'il disait, il devait arrêté de chercher des excuses à la gamine. D'ailleurs, pourquoi il lui en cherchait ? Et pourquoi ne voulait-elle pas comprendre ce qu'il disait ? Il venait de lui dire qu'il s'en moquait de ce qu'elle porterait. Cela pouvait être aussi bien un pantalon qu'une jupe ou qu'un sac à patates. A ses yeux, elle était bien trop jeune pour la considérer comme une femme de toute manière. Si cela ne tenait qu'à lui, il aurait simplement acheté un drap, auquel il aurait fait un trou pour passer la tête. Mais il risquait d'avoir des reproches des gens autour de lui. Ils avaient beau être en Enfers, il y avait certaines règles à suivre, et celle de nourrir et habiller décemment des enfants en faisait parti, malheureusement pour lui.

En observant la querelle entre les deux jumeaux, la réponse à sa question lui apparu. Ce n'était pas qu'elle ne comprenait pas, non, c'était juste parce que c'était une de ces pisseuses toujours en train de jacasser. Elle avait beau être garçon manqué, pour l'homme aux multiples personnalités, elle était belle et bien une de ces chieuses. Généralement, il évitait ce genre de fille et ne restait pas avec elle plus d'un nuit. Dire qu'il allait devoir vivre avec ça sous son toit à présent.

« Oh putain ! », dit-il pour lui tout seul. Son visage venait de se décomposer devant cette contestation. Pourquoi cela devait-il toujours tomber sur lui ? Qu'est-ce qu'il avait fait pour avoir un aussi mauvais karma. Sous le choc de cette révélation, il laissa les deux enfants se chamailler et ne repris ses esprits seulement quand Azael lui adressa la parole.

« Hein, quoi ? Ah, pour l'autre...hm... courir. Je ne vois que cette seule solution. »

En réalité, il y avait bien une autre solution qui lui venait en tête, celle de lui donner un violent coup de pied dans les parties génitales. Il savait très bien que l'autre enflure de pervers changerait sa place avec lui au moment de recevoir le coup et que la douleur serait pour sa pomme. Cela ne serait pas la première fois qu'une telle chose arriverait. Orthros était un lâche, dès qu'il sentait que la situation devait dangereuse, il fuyait la queue entre les jambes et laissait Cerbère se faire tabasser à sa place. Non seulement il n'avait pas beaucoup de chance à la base, mais en plus ses deux autres personnalités s'arrangeaient pour lui laisser leur poisse.

« Tenez, là il y a un magasin de fringue là bas. Allez choisir des trucs. », dit-il vaguement en pointant du doigts l'échoppe .

Cerbère décidé d'agir pour une fois en adulte et préféra ignorer le commentaire d'Amy. Il se contenta de lever les yeux au ciel. Comme si cela lui faisait plaisir de devoir accompagner les deux gamins faire du shopping alors qu'il ratait en ce moment une matinée de son travail. Lui qui adorait son nouveau poste. Il avait laissé sur le feux, hier en finissant sa journée, de âme a torturer. Il avait pensé a toute sorte de torture à leur faire subir avant de s'endormir, et le voilà obligé de faire des courses et tuteur de deux orphelins. C'était lui le bourreau ! Pas celui qui devait subir cette torture.

Le démon soupira en passant le porche de la boutique et priant, il ne savait pas trop quoi vraiment prier certainement pas ce bon à rien de roi du Paradis mais pria tout de même, pour que la séance de shopping se termine très vite. Il s'était à peine accoudé au comptoir, où on venait payer, que le miracle qu'il attendait se produisit. Il ne savait quel dieu il avait prié, mais celui était efficace.

Regardant la fillette choisir pour son frère, le roux se mis à rire.

« Finalement, t'es bien une fille. T'as le goût des vêtements. Je paris que dans pas longtemps, tu vas me réclamer, non même me supplier de t'avancer de l'argent pour t'acheter une robe. Remarque, si tu montre ton cul, tu pourras bientôt me rembourser mon argent. Orthros te trouvera un petit bout de trottoir, il s'y connaît pour ça. », dit-il pour se moquer d'Amy qui l'avait tant agacé.

« Bon, combien pour le tout ? », cracha-t-il au vendeur qui était un peu mal à l'aise devant les propose de Cerbère.

Le vendeur, trop intimidé par l'armoire à glace, se compta de montre le montant affiché sur la casse enregistreuse. Le molosse grogna en voyant le prix et sortit sa carte pour payer.

« Bon, on va pas prendre racine ici. Il vous faut quoi d'autre ? »

Un lit... C'est vrai, il ne pouvait malheureusement pas les laisser dormir à même le sol. Peut-être qu'un simple panier pour les chiens ou un tapis fera l'affaire dans le cellier ? Il jeta un rapidement coup d’œil aux deux enfants, en particulier à Amy. Vu comment la fillette les lui brisait, s'il leur faisait ce coup là il allait finir castré tellement la petite démone allait lui casser les couilles. Il devait se faire une raison et leur acheter quelque chose plus décent. Mais pour l'instant, il n'investirait pas plus que dans un simple matelas, enfin peut-être deux. Il se doutait bien que les jumeaux avaient passé l'âge de vouloir dormir dans le même lit. Et vu le caractère d'Amy, il comprenait parfaitement Azael si c'était effectivement le cas. Il compatissait pour lui, chose rare, d'avoir partagé le même ovule avec la demoiselle, mais bon, ce n'était pas au point de sacrifier une autre pièce de son appartement pour qu'ils aient chacun leur chambre, il ne fallait pas déconner non plus. Il n'était pas à ce point généreux. Déjà que cela lui faisait mal de céder une pièce.

«Va pour un lit alors. », dit-il en sortant de la boutique sans se soucier si les deux enfants le suivaient ou non, il n'avait qu'une envie, partir de cette boutique de vêtements pour enfant au plus vite sinon cela allait lui filer de l'urticaire. Les enfants, et tout ce qui pouvait les concerner n'était vraiment pas son truc.

« Ah... oui manger, cela peut être utile, effectivement. », dit-il en se stoppant. Ce petit détail, que des enfants doivent se nourrir lui était complètement sortit de la tête. Et ils allaient devoir aussi se laver, avoir besoin d'un pyjama, peut-être les inscrire à l'école ou à d'autre chose. Cerbère s'arrêta soudain de penser car tout cela allait lui donner le vertige. Il avait besoin de s'asseoir et d'un bon remontant pour établir la liste.


« On va aller dans un resto Pluton, il n'y a que ça d'ouvert. », ajouta-t-il d'un ton lasse. Il était pour le moment bien trop déprimé pour s'énerver pour le moment. Et puis, la chaîne de family restaurant Pluton était plutôt très populaire parmi les démons, il aimait bien s'y rendre pour prendre des petits-déjeuners alors, autant se faire plaisir.

«Bienvenue~ », lança une jolie démone à l'entrée de l'établissement.

« Une table pour trois. »

«Fumeur ou non fumeur ? »

« Non fumeur. », répondit-il car il n'aimait pas que la fumée vienne perturber son repas. D'ailleurs, il n'aime pas quand quelque chose le gêne en mangeant. Cela avait le don de l'énerver.

« Très, bien suivez moi. »

Note~:

Cerbère ne prit même pas le peine de répondre à la fillette. D'où est-ce qu'elle pensait qu'il avait une tête pour fumer ? Et bien, désolé de la décevoir, mais non il ne fumait pas. Il trouvait que c'était une perte d'argent inutile et n'aimait pas l'odeur. Son truc, c'était plutôt l'alcool. Il passait des soirée entière dans les bars à boire avec des amis. L'alcool faisait déjà un sacré trou dans son budget alors il n'avait pas besoin d'un autre gouffre financier. D'ailleurs, il venait de réaliser qu'il allait pouvoir faire une croix sur ses soirées beuverie entre potes à cause des deux gamins. Quelle plaie ! Pourquoi devait-il devenir tuteur ? Il n'avait rien demandé et n'avait certainement pas le profil pour ça.

Il y avait également une autre raison pour laquelle le démon avait décider de demander une table non fumeur. Ce n'était pas uniquement pour son propre confort, mais aussi celui des enfants. Mais ça, il ne se l'avouerait jamais et ne préférait pas y penser. Il se servait de l'excuse de vouloir être tranquille pendant qu'il mangeait plutôt que de se dire qu'il faisait quelque chose de gentil pour les deux orphelins. Et puis, si au grand jamais il devait l'avouer, il dirait que c'était une décision de Mommy et qu'à force de lui casser les couilles dans sa tête il avait accepté sa requête pour qu'elle lui lâche la grappe. Il se cherchait des excuses et en trouvait plusieurs pour ne pas voir la réalité en face. Parfois, avoir plusieurs personnalités étaient une bonne chose pour trouver des excuses. Il pouvait toujours sortir la fameuse phrase magique « c'est pas, c'est machin ». Pour cacher ses faiblesse ou ses actes de gentillesse il utilisé la carte de la vieille bonne femme, et pour les choses un peu déplacées et perverses, celle du dépravé de service. Comme il leur prêté son corps de temps en temps, il voyait cela comme étant une sorte de loyer qu'ils lui verseraient.

Une fois installé, il attrapa le menu et le contempla silencieusement. Il ne savait pas quoi leur et n'avait pas vraiment envie au fond de faire la conversation à des gamins. Pour lui, des enfants n'avaient rien de vraiment intéressant à raconter et il leur avait déjà assez adresser la parole depuis ce matin. Alors, un peu de silence ne lui ferait pas de mal . C'était reposant au moins.

« Bon, vous avez choisi ? Les boissons, c'est là bas et à volonté, vous n'avez qu'à bouger votre cul si vous avez soif. », dit-il au bout d'un moment. Il avait arrêté son choix sur un gros steak et devait attendre que les deux enfants aient choisis pour appuyer sur le bouton et passer commande, il espérait ils ne mettent pas trois heures pour se décider. Même s'il avait déjà mangé ce matin, ces derniers événements lui avaient ouverts l’appétit.

« Tu prends ce que tu veux, j'en ai rien à foutre puisse que vous allez me rembourser un jour. Alors faites ce que vous voulez, c'est pas mon problème. »

Cerbère sortit un petit carnet noir qu'il avait toujours dans sa poche pour marquer les choses importantes qu'il était susceptible d'oublier. Un stylo était attaché aux spirales de celui-ci. Sur une page vierge, il inscrivit la date et tira un long trait jusqu'au bas de la page. Le démon releva la tête pour observer les deux enfants en face de plus. C'était quoi déjà leur nom ? Il réfléchit un instant, toujours en les regardant, et décida de simplement marquer un F pour « la fille » et un G pour « le garçon ». Au fond, pour lui, leur nom n'avait pas d'importance, c'était juste deux nuisible qui allaient squatter chez lui pour une durée indéterminée. Il appuya sur le bouton pour faire venir la serveuse et commença ses comptes en sortant les tickets de caisse du marchand de vêtement en attendant qu'elle arrive.



Cerbère avait appris à vivre avec les deux petits démons dont il avait malheureusement la charge. Il tolérait leur présence et essayer d'avoir le moins possible de contact avec eux. Ce n'était pas toujours évidement quand on vivait à trois dans un simple appartement. Mais il devait avouer qu'avoir du monde chez lui n'avait pas que des mauvais côtés. Un présence faisait toujours du bien quand on rentrait après une sale journée de boulot. Certes, il aurait préféré que cette présence se manifeste sous les traits d'un chat ou d'un chien plutôt que de gamin, mais la vie vous jouait parfois de sale tour et on ne pouvait pas toujours avoir ce qu'on voulait. Il devait donc faire avec.

De temps en temps, le midi, le démon aux trois personnalités rentrait chez lui pour manger. Il aimait se retrouver seul et en avait besoin. Alors, comme il ne pouvait plus avoir des petits moments de tranquillité le soir et quand le brouhaha de la cantine devenait trop insupportable, il déjeunait seul chez lui au calme.

Rentrant chez lui, il enleva ses chaussures dans l'entrée et lança négligemment sa veste par terre. Il avait fait un détour à la supérette avant pour s'acheter un énorme morceau de steak. Il en avait rêvé depuis ce matin et se faisait une fois de pouvoir se le manger seul, sans nuisance autour de lui. Chantonnant, il se dirigea vers la cuisine.

« Alors, qu'est-ce que je vais pouvoir me faire avec ça et ma super sauce au poivre.... hm... », dit-il en ouvrant le frigo. Cependant, il se stoppa net en sentant comme une présence dans son appart' et se retourna pour voir ça.

«Qu'est-ce tu fout là ? Tu devrais être à l'école. J'paie les frais de scolarité, c'est pas pour les chiens que j'sache ! », cracha-t-il en voyant Azael.

« Mais en attendant, c'est mon argent. Je vous fais une fleur pour vous avancer l'argent de votre scolarité alors que je pourrais le dépenser pour moi ce fric ! », pesta-t-il en tournant vers le frigo pour sortir quelques ingrédients nécessaire pour agrémenter un peu son magnifique morceau de viande. Il sortit ensuite une poêle et alluma la plaque. Après avoir découpé un gros morceau de beurre qu'il laissa fondre un instant, il jeta sa pièce de viande dans la poêle chaude.

« S'il t'a viré, c'est que tu devais le mériter et que tu l'as chercher. Vu la gueule du directeur, il est pas du genre à virer parce que ta tête lui revient pas. Tu fais pas ce boulot ingrat quand t'as du caractère. C'est un démon inférieur qui s'écrase devant plus gros que soit. », dit-il en haussant les épaules. Cela ne le touchait guère de savoir quelle bêtise il avait faite à l'école pour se faire exclure. Du moment qu'il se tenait à carreaux chez lui, c'était tout ce qu'il lui demandait. Il coupa grossièrement le reste de pommes de terre qu'il jeta dans une autre poêle bien beurré. Cerbère et la diététique, cela faisait deux. Mais quand on avait sa carrure et exécuter le genre de travail qu'il faisait, on avait besoin de calories pour tenir.

« Hein ? Y'a des mecs assez stupides pour vouloir la toucher ? », dit-il en se retournant surpris. La fillette était du genre à avoir une force monstrueuse et peu d'enfants devaient oser la toucher. Et puis, pour le démon aux trois personnalités, il n'y avait rien d'attirant chez elle et ne comprenait vraiment pas pourquoi des gamins avaient voulu faire ça. C'était dur de comprendre ce qu'il pouvait avoir d'attirant chez elle quand on avait pas des tendances pédophiles ou qu'on avait le même âge qu'elle. Certes, on aimait bien taquiner les moches à son époque et leur faire subir certains sévices. Mais il pensait que la mode avait changé et surtout, les enfants d'aujourd'hui semblaient plus précoce. Il finit de préparer son repas tout en pensant à ça. Une fois le tout prêt, il s'installa en face d'Azael avec son assiette sans lui proposer s'il en voulait. Il n'avait pas prévu pour deux, le garçon avait déjà son assiette et puis c'était son bout de viande à lui tout seul ! Hors de question qu'il partage. Déjà que ça présence lui gâchait son instant de tranquillité. Il y avait des limites à sa bonté.

« T'es du genre chevalier qui protège ta sœur... », dit-il en levant en sourcil dubitatif, « J'aurais jamais pensé ça. Et t'en as pour combien de temps ? »